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Texte de J. Lacarrière

 Aucun mot n’est donné 

Corrigé de la dictée 

Corrigé

Texte de J. Lacarrière

« Un livre peut être une forêt de signes. Mais une forêt non tropicale, une forêt domestiquée, aménagée, un parc de loisirs, un éden à portée des lèvres et des yeux. Ne dit-on pas d’ailleurs, quand on parcourt un livre, ne dit-on pas qu’on le feuillette ? Les livres auraient donc des feuilles, comme les arbres ! On n’oublie jamais un livre parlant des forêts quand il est lu dans les branches d’un arbre. Il faudrait faire aussi des livres qu’on pourrait lire sous l’eau quand ils nous parlent de la mer et d’autres phosphorescents, pour nous raconter chaque nuit les étoiles ! Mais je rêve. »

Les principales difficultés :

–         forêt : prend un accent circonflexe sur le « e ». Celui-ci est un signe diacritique qui rappelle l’étymologie du mot ; forêt vient en effet de forest mais le « s » n’a plus été prononcé. Pour ne pas oublier qu’il a existé, la langue français fait porter un accent circonflexe sur la voyelle qui précède. Pou vous en souvenir, pensez à l’anglais  qui a gardé le mot  a forest.

–         tropicale, domestiquée et aménagée sont trois adjectifs qui s’accordent avec le nom forêt, féminin singulier.

–         éden est ici substantivé : d’un nom propre on a fait un nom commun ; le mot a ainsi changé de classe grammaticale. C’est la raison pour laquelle il ne prend pas de majuscule. L’indice qui aurait pu vous mettre sur la voie est le déterminant indéfini « un » qui le précède.

–         Ne dit-on : inversion sujet/verbe dans la cadre d’une interrogation…n’oubliez pas le tiret.

–         auraient, faudrait : ces verbes sont au présent du conditionnel ; ce temps est formé par le radical du futur et les terminaisons de l’imparfait.

–         On n’oublie jamais : il s’agit ici d’une phrase négative ; l’adverbe jamais exige l’adverbe de négation « ne », ici élidé en raison de la voyelle qui suit. Ne pas confondre cette situation avec le cas d’une simple liaison faite à l’oral :

Ex : on apprend toujours mieux à deux.

–         à portée de : est une expression figée. Ne pas confondre avec un infinitif.

–         il est lu : le participe passé en –u conjugué avec l’auxiliaire être s’accorde avec le sujet. Ici, le sujet est masculin singulier donc lu.

–         phosphorescents était le seul mot vraiment difficile. Il vient de phosphore.

–         raconter est à l’infinitif car on peut le remplacer par un verbe du troisième groupe à l’infinitif : « coudre »

–         chaque nuit : l’adjectif indéfini « chaque » est toujours au singulier. Le mot sur lequel il porte également, puisqu’il désigne une chose prise individuellement.

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